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D’un entrepôt, un atelier d’artistes

Transformation d’un ancien entrepôt industriel en atelier d’artistes, à Montpellier – JP Campredon, Ph Rames, architectes.

Contexte et site

Professeur d’art et graphiste, ce couple rassemble leurs économies pour investir au centre ville de Montpellier. Ils nous consultent sur l’intention d’acheter un ancien chais, devenu entrepôt industriel, pour valider les potentialités de ce bâti par rapport à leurs objectifs d’habitat et de création d’un lieu culturel artistique.

Le local existant présente différents enjeux qui vont faire tout l’intérêt du projet. Nous sommes en bordure de la voie ferrée à grand passage voyageurs et marchandises reliant les directions de Lyon, Marseille à Barcelone et Toulouse. Le chais a une grande hauteur sous plafond (3 niveaux) sur toute la surface de la parcelle et est mitoyen à un autre chais similaire. Le local est sombre et entièrement fermé, ouvert sur la rue par un portail en bois pour livraisons des camions. L’exploitation en entrepôt industriel avec des cuves à mazout, canalisations, rejets d’eaux industrielles chargées d’hydrocarbure présente un risque de pollution des sols. La zone d’urbanisme étant réglementée, nous devons construire dans le volume existant.

Programme

Les porteurs du projet ont une très grande sensibilité écologique et environnementale. Sylvia est allemande et souhaite la présence d’éléments naturels : lumière, eau, construire aussi avec des éco matériaux, bois, terre, énergies renouvelables. Leur budget est très limité et ils envisagent d’auto-finir et d’aménager l’intérieur par eux-mêmes, souhaitant des formes souples et libres. Face au risque de pollution, une convention de levée des risques de pollution des sols est établie par le propriétaire vendeur avec dépose des installations à risque et analyse des sols par un bureau d’études spécialisé.

LIEU
Montpellier 34

COÛT
1170 €/m² habitable hors finitions

SURFACE
130 m² chauffés

ANNÉE
2004

Ambiance

Compte tenu des contraintes du lieu, du programme et du budget, la proposition a consisté à démolir partiellement le chais et reconstruire au fond du même volume la partie habitation en bois, désolidarisée de la maçonnerie initiale par des tampons anti-vibratoires.

La partie conservée donnant sur rue est aménagée en gardant un grand hall couvert à l’entrée pour des manifestations.

Une partie du toit au centre est démolie pour créer un jardin intérieur, tel un patio qui permet d’ouvrir des horizons depuis la partie habitation. Cette ouverture apporte la lumière naturelle du soleil, l’eau de pluie qui est récupérée et crée un cheminement d’eau et de végétal reliant la partie sur rue avec le fond de la parcelle où se situe l’intimité de l’habitat.

Techniques

  • Ossature bois en pin Douglas raboté, laissé apparent et totalement désolidarisé de l’enveloppe de maçonnerie existante, interstice remplis de ouate de cellulose.
  • Panneaux de particules compressés sélectionnés pour leur faible teneur en comme, apparents en sols et murs.
  • Le volume à aménager a été livré clos couvert, isolé, ossature des cloisons posée, remplie ensuite par les habitants en terre crue.
  • Enduits, carrelages et faïences, ameublement, installation de la salle de bain, les allèges et gardes corps supports d’expression artistique allaient être aussi réalisés par les habitants.
  • En façade sud un revêture en panneaux de fibrociment avec lame d’air intercalaire pour renforcer le concept de paroi respirante et réduire la maintenance des façades.
  • Menuiseries bois extérieures et protection des bois extérieurs protégé par du zinc.

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